À l’occasion de la session de l’Assemblée de Corse consacrée à la lutte contre les dérives mafieuses, Gérald Darmanin a annoncé « une révolution de l’action de l’État contre le système mafieux insulaire », marquée par un ensemble de mesures allant de pair avec la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic, actuellement examinée par la Commission des lois de l’Assemblée nationale.
Accompagné de la première présidente près la Cour d’appel de Bastia, Hélène Davo, et du procureur général, Jean-Jacques Fagni, le garde des Sceaux a fait connaître son ambition de doter la Corse de sa propre structure judiciaire antimafia, installée à Bastia et composée de membres du ministère public, de magistrats du siège, d’enquêteurs spécialisés et d’assistants judiciaires.
Afin de mener à bien cette mission, les effectifs dévolus à la lutte contre l’emprise mafieuse seront soumis à des procédures d’habilitation, et à des enquêtes de personnalité, afin de prévenir les risques de fuites et de corruption.
Disposant de moyens d’enquête techniques pointus et d’une expertise fine, notamment en matière financière, ces personnels déployés sur l’île seront accompagnés de cinquante autres professionnels de la justice (17 magistrats, 21 greffiers et 12 assistants spécialisés) affectés aux tribunaux d’Ajaccio et de Bastia.