Équipe olympique des réfugiés : un flambeau « d’espoir et de paix »

 |  par Rédaction Patmedias avec Onu Info

37 athlètes réfugiés ont participé aux Jeux olympiques de Paris 2024. Il s’agit de la plus grande équipe depuis la création des équipes de réfugiés du Comité international olympique (CIO) aux Jeux de Rio en 2016.

Ils étaient présents dans 12 disciplines : athlétisme, badminton, boxe, breakdance, canoë, cyclisme, judo, tir, natation, taekwondo, haltérophilie et lutte.

Ces 37 athlètes olympiques ont surmonté des obstacles extraordinaires pour se hisser sur la plus haute scène sportive du monde et porter les espoirs de quelque 120 millions de personnes déplacées dans le monde.

Pour les soutenir l'équipe olympique des réfugiés et porter la voix des millions de personnes déracinées, le HCR et ses partenaires ont organisé une série d'événements pendant les olympiades de Paris à la Maison des réfugiés, en diffusant les épreuves des athlètes refugiés et en proposant des ateliers sportifs ou artistiques. 

Ces Jeux de Paris ont permis de mieux connaître certaines personnalités. Rejetée de son pays en raison de son homosexualité, Ngamba a gagne la première médaille des réfugiés.
Malgré sa défaite contre la Panaméenne Atheyna Bylon en demi-finale de la catégorie des moins de 75 kg, la boxeuse camerounaise a décroché une médaille de bronze historique dans l’histoire olympique. Réfugiée à Londres avec son frère à l’âge de 11 ans, Cindy Ngamba a été placée dans un camp de détention pour migrants et est rejetée dans son pays natal pour avoir dévoilé son homosexualité. Un fait passible d’une peine de prison au Cameroun. Et que dire de ce fabuleux destin de la danseuse de breakdance Manizha Talash. Membre, elle aussi de l'équipe des réfugiés aux JO, la breakeuse (Bgirl) afghane Manizha Talash a été disqualifiée après avoir dévoilé sur scène une cape portant l'inscription « Libérez les femmes afghanes », a-t-on appris auprès de la Fédération internationale de danse sportive. 

Sa présence à Paris relève de l'exploit. Il y a à peine six mois, Manizha Talash* travaillait encore comme femme de ménage à Huesca, dans le nord de l'Espagne, où elle a obtenu l'asile politique il y a deux ans.

Ayant fui l'Afghanistan après la prise du pouvoir par les talibans en août 2021, cette jeune femme de 21 ans continuait malgré tout à exercer sa passion, le breakdance – une danse acrobatique issue de la culture hip-hop – en s'entraînant à ses heures perdues dans une salle de sport de la ville.

Gros plan sur ces sportifs comme les autres, mais tout de même différents des autres parce que réfugiés, avec cette interview de Paula Barrachina porte-parole du HCR en France au micro de Cristina Silveiro (Onu Info).

 

L’équipe olympique des réfugiés a été créée par le Comité international olympique en 2015, année marquée par le déplacement de millions de personnes, notamment en raison de la guerre en Syrie. Absente des Jeux d’hiver, cette délégation avait présenté 10 athlètes dans 3 disciplines à Rio en 2016, et 29 dans 12 disciplines à Tokyo en 2021. 

Plus récemment, un peu plus de trois mois avant l'ouverture des Jeux de Paris, la tension était bien réelle entre la Russie et le Comité international olympique (CIO). Le 19 mars 2024, sa commission exécutive a décidé de ne pas autoriser la participation des athlètes russes et biélorusses au défilé des délégations lors de la cérémonie d’ouverture et de ne pas afficher leurs médailles remportées au tableau des médailles des Comités nationaux olympiques (CNO) (CIO, 2024c). Ce même jour, le CIO a réaffirmé « sa position ferme contre la politisation du sport » (CIO, 2024a), accusant la Russie d’organiser des manifestations sportives à caractère purement politique au travers notamment des « Jeux de l’amitié » d’été et d’hiver, dont la première édition devrait se tenir en septembre 2024. Le lendemain, la Russie a répondu par l’entremise de la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, que les « décisions du CIO sont illégales, injustes et inacceptables » vis-à-vis des athlètes russes. Elle a rajouté, à propos de la politisation du sport, que ces décisions « démontrent à quel point le CIO s’est éloigné de ses principes déclarés et a basculé dans le racisme et le néonazisme ».

Cette énième passe d’armes illustre le rôle que peut tenir le sport, et ici les Jeux olympiques, dans les relations internationales .

Les jeux olympiques, objet et vitrine des relations internationales ?



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