Réunion à huis clos, salle Frantz Fanon de l'association CAMP, jeudi 4 mars à l'Atrium. De 18 heures à 20 heures, le Carbet des Artistes Martiniquais Professionnels a voulu rassurer, rassembler et mobiliser le monde artisitique martiniquais qui subit de plein fouet la crise économique liée au Covid.
Les principaux membres du bureau, des artistes connues comme Orlane, Suzy Trébeau et Danielle René Corail ont rappelé la raison d'être d'une telle structure. Crée en pleine crise sanitaire le Camp avait pour but premier de pousser un cri contre l'interdiction pour les artistes de faire leur travail. Des milliers d'aides d'urgences ont été débloquées pour les dossiers les plus urgents. Malheureusement, la situation n'a pas évolué et les artistes martiniquais, pour la majorité d'entre eux, hors statut intermittent du spectacle se retrouvent aujourd' hui dans la tourmente.
L'occasion donc de dresser un état des lieux global de leur mode de fonctionnement. Souvent éloignés des structures, sans encadrements ni protections et donc non professionnels.
Des démarches ont été menées auprès d'instances culturelles et politiques afin de présenter et défendre le cas de ces artistes non intermittents du spectacle certes mais qui se produisent régulièrement. Et avec la crise, pas de scènes, pas de rémunérations.
Le Camp dit avoir alerté le Préfet, ainsi que la Collectivité Territoriale de Martinique sur l'importance du monde musical dans l'accueil des touristes dans l'île. Une gastronomie pour flatter les papilles gustatives des visteurs, face aux beaux paysages de l'île seraient sans nul doute sans intérêts sans musique.
Quoiqu'il en soit, malgré les aides, le Carbet des Artistes Martiniquais Professionnels, a sensibilisé la centaine d'artiste présente dans la salle quant aux risques du travail au noir pour ne pas se retrouver hors système de prises en charges par différents organismes.
Pour finir le Camp a annoncé son intention de saisir la ministre de la culture, Roselyne Bachelot-Narquin sur une adaptation des heures pour les intermittents du spectacles martiniquais. Difficile en effet pour ces derniers d'atteindre le critère des 507 heures ou 43 cachets sur une période de 12 mois de travail, pour ouvrir des droits valables un an.