Réunis à Versailles, les Vingt-Sept s’efforcent de continuer à afficher un front uni, malgré de vives divergences sur le pétrole et le gaz russes et le financement de la réponse à la guerre. La position des dirigeants européens est moins confortable que celle des Américains : « les sensibilités sont différentes » sur l’attitude à adopter face à l’agression russe, a souligné Emmanuel Macron, mais «nous devons être solidaires pour bâtir une réponse commune». Des pays comme l’Allemagne et l’Italie sont fortement dépendants du gaz russe. L’UE veut diversifier à marche forcée ses approvisionnements énergétiques grâce au gaz norvégien et algérien et au gaz naturel liquéfié américain, cela ne se fera pas en quelques jours. Le projet de la Commission européenne vise à réduire dès cette année des deux tiers la dépendance au gaz russe. Si Poutine ne ferme pas d’ici là le robinet du gazoduc Nordstream 1…
Sanna Marin
Première ministre de Finlande