La 57e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sera ouverte le 09 septembre prochain et durera jusqu'au 9 octobre. En marge et à la veille de cette session, un clash a eu lieu lors d'un évènement au cours duquel la délégation congolaise menée par l'opposant au régime, Franck Dioto a quitté l'hémicycle.
Cet évènement parallèle avait comme support principal et base de discussions et échange, le film du réalisateur belge Thierry Michel, intitulé « L’EMPIRE DU SILENCE ». Après la diffusion de ce film documentaire, les co-organisateurs de l'évènement auraient refusé le débat exigé par la délégation congolaise présente, provoquant ainsi de vives protestations. Ses membres menés par l'opposant au régime du président de la RDC Félix Tshisekedi se sont levés et on quitté la réunion.
Retour sur ce clash qui s'est déroulé le vendredi 06 septembre avec notre correspondant sur place, Patrick Mangala.
Lundi en fin de journée, un large flou entourait toujours les circonstances de la tentative d’évasion qui a eu lieu aux premières heures de la journée, dans la prison de Makala. Les premières images ont été tournées par les détenus eux-mêmes. Elles permettent de distinguer des silhouettes qui, en pleine nuit, courent dans l’enceinte de la plus grande prison de RDC. L’une des plus surpeuplées. La Première ministre congolaise Judith Suminwa s'est rendue, mercredi 4 septembre, à la prison centrale de Makala, où 129 détenus ont péri dans la nuit du 1er au 2 septembre durant la répression de ce que les autorités présentent comme une tentative d'évasion. Le directeur de l'établissement pénitentiaire a été suspendu. Joseph Yusufu Maliki a été suspendu de ses fonctions par le ministre de la Justice, Constant Mutamba. Il fait désormais l'objet de recherches actives par les autorités congolaises et un avis de recherche officiel a été émis à son encontre.
Selon plusieurs sources contactées par RFI, Joseph Yusufu Maliki aurait déclaré mercredi 4 septembre, qu'il était malade, justifiant ainsi son absence à la prison de Makala. Cependant, d'autres sources affirment qu'il aurait déjà quitté le territoire national.
Les suspensions et arrestations pourraient se poursuivre dans le cadre de cette enquête approfondie.
Enfin, une rivalité géopolitique avec l’Ouganda a été la principale cause du soutien du Rwanda à la résurgence, en 2021, de la rébellion du M23 dans l’est de la RDC, affirment deux groupes de recherche liés à l’université de New York, dans un rapport publié le 6 août.
Pour le Rwanda, le M23 « est surtout apparu comme un moyen d’étendre son influence au détriment de l’Ouganda, son voisin du Nord », assurent les chercheurs du Groupe d’études sur le Congo, basé à l’université de New York, et l’institut congolais Ebuteli.