Depuis l'annonce de sa victoire, le 19 Octobre, au lendemain des élections, bien avant même l'acheminement des procès-verbaux des bureaux de vote dans les lieux de centralisation de la Ceni, les militants de Cellou Dalein Diallo, principale opposant D'Alpha Condé, ont pris d'assaut les rues de l'axe, son fief incourtournable pour célébrer cette victoire qui a dégénéré en des violences entre eux et les forces de l'ordre.
À ce jour, 22 Octobre, le bilan de morts s'alourdit à 10 morts. Les jeunes de l'axe où les violences se tiennent, se dignent et se disent être les seules victimes des violences policières et communautaires.
"Ce qui se passe actuellement en Guinée est juste décevant, ça n'honore pas notre pays. Nous les peuls nous sommes les seuls visés, regarde bien à travers, à chaque fois que les gens manifestent ailleurs, il n y aura aucun mort. Mais dès qu'il s'agit nous les peuls, ils nous tuent. Nous sommes tués juste parce que nous sommes peuls." Se désole Mariame Diallo, résidant à Koloma, sur l'axe.
Quant à Ousmane Diarra, les jeunes de l'axe se donnent juste à mort, sinon ils auraient resté à la maison.
"Aucune ethnie n'est visée, ce sont des manifestants qui sont tués. Après les élections, toutes les autres parties de la Guinée sont restées intactes, ce sont eux qui sortent même si nous compatissons à cette douleur. Ce n'est pas une ethnie qui est visée. Qu'on arrête de le penser. Si les gens restaient chez eux aucun ne serait tué. De toutes les façons, l'État doit savoir que ce sont des guinéens qu'ils sont en train de tuer, une partie du peuple, donc que ça cesse." Nous a-t-il fait savoir.
A l'heure actuelle, toutes les activités sont aux arrêts dans la capitale, Conakry où la majeur partie des violences sont enregistrées. C'est de l'inquiétude totale qui se plane sur le pays, et un risque d'affrontement entre les deux ethnies malinké et peul se fait sentir avec la montée de l'adrénaline chez les uns et les autres.