Il s'appelait George Floyd. Citoyen Afro-américain de 46 ans, George Floyd est décédé par étouffement lors de son interpellation à Minneapolis, lundi 25 mai. Des émeutes ont éclaté dans la ville lors des deux nuits qui ont suivi, tandis que des personnalités demandent à ce que justice soit faite.
Un homicide abjecte, un meurtre odieux, un crime sous vidéo, une exécution sommaire... Les oiseaux ne se cachent plus pour mourir! Les criminels portent parfois des habits de justiciers pour brouiller les pistes. Les victimes ne sont secourues par personnes et un rappel pour l'avenir: un, deux, trois portables n'ont jamais sauvé personne.
Il est question de regards, de couleurs aussi. Mais rien d'artistique tout est purement tragique. L'insoutenable cruauté de cette scène d'une violence inouïe réveille les consciences endormies, les plus enfouies. Elle perturbe la tranquillité "covidienne" et vient interroger l'humain. Un regard froid, ce policier à l'allure de cowboy, soutenant les actes de son acolyte...
Ce deuxième cowboy, le diable dans les yeux, le sourire au coin des lèvres comme un gladiateur qui décide tout seul de la mise à mort d'un homme présumé innocent. Il avait l'air fort, cet homme cloué au sol, et pourtant le matador se sentant Supérieur égraine le temps, les minutes et tue sans l'ombre d'une hésitation, en pleine conscience un homme devant des témoins révoltés, ulcérés...
Cette réalité cruelle, indicible inimaginable force à soutenir le regard pour aller au-delà des mots. Indéniablement, cette scène s'est bien déroulée et le devoir sans aucun voyeurisme morbide c'est d'aller jusqu'au bout de cette vidéo. D'encourager un témoin à agir, de se dire "mais il va bien l'enlever son putain de genou!!!",d'écouter ses derniers mots. Accompagner cet homme dans son dernier souffle. Voilà et songer à la justice d'après s'il n'est pas trop tard.
Que s'est il donc passé entre les États-unis d'Obama qui nous faisait rêver et ce pays qui prête à vomir? Yes We can.. die for nothing... Une accumulation de frustration d'un côté et une garde baissée de l'autre. On se croit arrivé alors que le rêve de Martin Luther King reste toujours un Dream... Les cicatrices s'ouvrent encore sur des matins qui déchantent. L'odeur du dégoût, les révoltes populaires, l'indignation générale ne redonneront pas le souffle de vie à cet homme qu'on n'oubliera jamais.
Monsieur George Floyd, le monde connaît votre nom et ce ne sont pas pour de bonnes raisons. La liste s'allonge et rien ne semble freiner la course folle des meurtres racistes.
"Nous les riens, nous les chiens..."