Donald Trump dispose-t-il des pleins pouvoirs ou existe-t-il des contre-pouvoirs ? Que va-t-il advenir des procès dans lesquels il est impliqué ? Quelles sont les étapes avant son entrée à la Maison Blanche ? Peut-on parler de crise de la démocratie américaine ?
En partenariat avec le Cercle France-Amériques, Laurent Neumann reçoit la magistrate Florence Hermite, ancienne magistrate de liaison à Washington, et Stephen L. Dreyfuss, avocat associé au cabinet Hellring Lindeman Goldstein & Siegal LLP, vice-président exécutif de la Chambre de commerce franco-américaine de New York et ancien président de l’Union internationale des avocats (UIA), pour débattre de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis et de ses conséquences.
La première mesure de Trump est claire : «La première chose que je ferai si je suis élu c'est mettre hors d'état de nuire tous [l]es gangs et je prendrai des mesures pour dédommager les victimes de ces gangs», avait-il annoncé lors d’une conférence de presse le 29 octobre. En 2011, derniers chiffres officiels, le FBI, la police américaine, décomptait 33.000 gangs dans le pays et 1,4 million de membres.
Le président élu, qui a fait de la sécurité une priorité de sa campagne, veut également serrer la vis migratoire en lançant : «la plus grande expulsion de clandestins de l’histoire des États-Unis». Il veut s’appuyer sur «des technologies de pointe pour surveiller et sécuriser la frontière», augmenter les crédits de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE), l’agence en charge des frontières et «terminer le mur», une frontière qui sépare le Mexique et les États-Unis. Une mesure phare de son premier mandat.
Le président élu veut imposer des droits de douane importants : 10% pour toutes les importations et jusqu’à 60% pour celles venant de Chine. Mais l’Union européenne, à ses yeux, est aussi «une mini-Chine» qui «ne prend pas [nos] voitures, ne prends pas [nos] produits agricoles». «J'ai empêché une guerre avec la France. Elle voulait nous taxer à 25%. Je dois protéger les entreprises américaines, qu'on les aime ou non», avait-il expliqué lors d’un entretien à la radio, le 25 octobre.