Une étude suisse vient de révéler que les vaccins à ARN messager contre le Covid-19 continuent de produire la protéine spike du virus dans l'organisme pendant au moins deux ans après l'injection. Cette protéine, qui permet au virus de pénétrer dans les cellules, pourrait avoir des effets néfastes sur la santé à long terme.
Les chercheurs ont analysé le sang de 12 volontaires ayant reçu deux doses du vaccin Pfizer/BioNTech ou Moderna. Ils ont constaté que les cellules immunitaires B, qui fabriquent des anticorps, produisaient aussi de l'ARN messager codant pour la protéine spike. Cet ARN messager était détectable jusqu'à 24 mois après la vaccination.
Selon les auteurs de l'étude, publiée dans la revue Nature Communications, il s'agit d'un phénomène normal et attendu, qui montre que les vaccins stimulent durablement la mémoire immunitaire. Ils affirment que la quantité de protéine spike produite est très faible et qu'elle ne présente pas de risque pour la santé.
Mais d'autres experts sont plus sceptiques et s'inquiètent des conséquences potentielles de cette production continue de protéine spike. Certains craignent qu'elle puisse provoquer des réactions inflammatoires chroniques, des troubles cardiovasculaires ou neurologiques, ou encore favoriser l'émergence de variants résistants aux vaccins.
Face à ces incertitudes, les scientifiques appellent à poursuivre les recherches sur les effets à long terme des vaccins à ARN messager et à renforcer la surveillance des personnes vaccinées.