C'est en 1945 que le virus Zika a été identifié pour la première fois. Il est transmis par la piqûre d’un moustique infecté. Au fil des années, ses victimes ont été enregistrées un peu partout dans le monde. Cette fois-ci, l’alerte d’infection émane de deux départements d’outre-mer.
Un risque de contagion réel pour les Mahorais et les Réunionnais
Annoncée le jeudi 17 décembre 2015 dans un communiqué de presse, la nouvelle de la présence d’un cas de Zika s’est avérée exacte. De la même famille que la dengue et la fièvre jaune, cette maladie avait provoqué entre 2013 et 2014 une épidémie en Polynésie.
Cette année, après avoir fait son apparition en Amérique latine (Brésil, Chili, Colombie, Guatemala, Mexique, Paraguay, Salvador, Surinam, Venezuela), le virus arrive dans les Antilles françaises. En effet, en début de semaine, lundi 21 décembre, le ministère de la Santé aurait confirmé les deux premiers cas de contagion signalés en Guyane et en Martinique.
L’agence régionale de santé (ARS) et les autorités sanitaires de la région sont toutes mobilisées. Ils s’occupent de la prise en charge des personnes infectées et espèrent surtout surveiller et limiter la propagation du virus. D’autant plus que le Haut Conseil à la santé publique pense que le risque d’expansion du virus serait élevé dans les départements français d’Amérique.
La menace serait encore plus réelle dans les régions de la Réunion de la Mayotte et les zones métropolitaines où les moustiques sont présents.
Des symptômes similaires à ceux de la dengue et du chikungunya.
Le virus Zika est un arbovirus du genre Flavivirus transmis par le moustique de la génération des Aedes. Ce dernier, contrairement à l’anophèle, a une activité qui dure une journée. Ainsi, les premiers signes de l’affection se reconnaissent aux symptômes tels que des maux de tête, des courbatures, de la fatigue, des douleurs articulaires et une conjonctivite.
La maladie évolue avec des éruptions cutanées, un syndrome grippal et une haute fièvre à 38 à 38,5 °C. Dans certains des cas, surtout dans les pays où l’épidémie a sévi, il a été relevé des complications neurologiques et des malformations congénitales.
Malgré ses nombreuses années d’existence, aucun traitement ni vaccin n’est à ce jour connu contre la Zika. Les seules recommandations publiées à titre curatif par l’OMS sont le paracétamol contre la fièvre, le repos, l’hydratation et l’isolation. Le plus grand travail à faire consiste à prévenir la maladie en se protégeant de la piqure des moustiques. Ainsi, il est recommandé d’utiliser des anti-moustiques et des répulsifs, de porter des vêtements protégeant tout le corps et de dormir sous moustiquaire.
Quant aux personnes voyageant vers des zones à risque, il est conseillé de se protéger pendant le voyage, le séjour et encore deux semaines après leur retour. Par ailleurs, les vols en provenance du Brésil et du Surinam seront aussi désinsectisés.