Un rêve à une humanité délivrée de l’incompréhension et de l’hostilité qu’elle génère. Mais comment parvenir à ce que cette langue unique ne soit pas celle des dominateurs, ni ne soit artificielle?
Les rapports entre les humains, entre les peuples, ne seraient-ils pas plus pacifiques si l’humanité ne pratiquait qu’une seule langue ? Les humains parlent et se parlent. Voilà ce qui les rassemble. Les humains parlent et se parlent, certes, mais chacun s’exprime dans une langue particulière, perdant du même coup son pouvoir de communiquer en toute transparence et lucidité avec autrui. Cette fracture des langues pèse soudain parfois comme un fardeau sur toute tentative de communication. Pluralité des langues expérimentée alors comme différence, comme distinction, puis séparation. Allons plus loin: pluralité des langues vue et vécue comme concurrence, brouille, hostilité, conflit et, enfin, à terme, comme choc des civilisations. Quelle voie pour remédier aux inconvénients, parfois graves, voire tragiques, du brouillage des langues? Décidons, par hypothèse, de n’user que d’une seule langue.
Il demeure que tout le monde ne sera pas capable de présenter ses opinions en utilisant une seconde langue avec autant de précision qu’on le souhaiterait. Notre analyse.
Toutes les langues ont un bagage culturel, politique et historique qui leur est propre. Cependant, son impact est peut-être exagéré.