Voitures incendiées, barricades enflammées, magasins dévalisés... Depuis quelques jours, Fort-de-France, chef-lieu de la Martinique, est le théâtre de barrages et de violences nocturnes dans un contexte de mobilisation contre la vie chère. Sur le terrain, en première ligne, ce sont les forces de l'ordre qui sont en font les frais.
Un couvre feu vient d'êre instauré dans certains quartiers et axes d'intérêts économiques de 21h à 05h du matin.
À l’origine de la contestation : le coût des produits alimentaires importés de l'Hexagone, et vendus dans l'île 40% plus chers, selon une étude de l'Insee publiée en juillet 2023. . Depuis quelques jours, à l'initiative du RPPRAC, des mouvements pacifiques de protestations ont été organisés, des réunions de concertation tenues par le préfet avec l'ensemble des acteurs économiques. Mais l'indignation est arrivée à son paroxysme provoquant des émeutes dans les quartiers de Sainte-Thérèse.
Le point avec Thierry BAUCELIN, Secrétaire Territorial du syndicat Alliance Police Nationale CFE-CGC.
Née sur les réseaux sociaux, cette mobilisation, qui n'est pas à l'initiative des syndicats, porte les mêmes germes que la grève générale de 2009 qui avait paralysé la Martinique et la Guadeloupe. Quinze ans plus tard, les Martiniquais sont toujours confrontés à ce qu'ils appellent la "pwofitasyon" (les profits excessifs).
« Il y aura un ministre délégué aux Outre-mer », affirmait la semaine dernière un témoin de la rencontre entre Michel Barnier et les parlementaires LR à Annecy. Au vu des dossiers qui s’amoncellent depuis la dissolution, réforme institutionnelle en Nouvelle Calédonie, situation migratoire à Mayotte et désormais les mobilisations contre la vie chère en Martinique… l’idée serait loin d’être saugrenue. Rappelons que depuis 2022, ce portefeuille a été rattaché à Beauvau.
En ce momen des renforts de gendarmerie de Guyane et de Guadeloupe sont en route la Martinique.