Des dizaines de milliers de véhicules ne sont toujours pas réparés.
Dans l’ombre, Stellantis et Citroën essayent tant bien que mal de régler le problème des airbags Takata défectueux. Problème, 40 % des propriétaires concernés sont toujours dans la galère.
C’est une affaire qui avait fait grand bruit avant l’été. S’invitant même dans les sujets des 20 heures de TF1 et de France 2. On apprenait qu'à nouveau, les airbags de la marque Takata, installés dans plusieurs modèles de constructeurs différents, pouvaient causer de gros dommages aux occupants.
Pour rappel, l’équipementier japonais Takata est accusé d’avoir fourni des airbags défectueux à des dizaines de constructeurs. Des airbags qui seraient responsables de plusieurs accidents graves pouvant entrainer, dans certains cas, le décès. C’est le gaz contenu dans l’airbag qui se détériore au fil du temps et qui démultiplie la force de déploiement de l’airbag. Un phénomène qui survient principalement dans les régions où le climat est chaud et humide. En France, l'Outre-mer, la région PACA et la Corse sont très touchés.
C'est une affaire qui ne date pas d'hier puisque déjà au début des années 2000, les premiers rappels des constructeurs pour airbag défectueux avaient eu lieu. Au total, plus de 100 millions de véhicules de marques et modèles différents ont été rappelés au fil des ans.
Plus récemment, c'est Stellantis et notamment Citroën qui est concerné par ces problèmes d’airbags. Et selon certaines informations, des dizaines de milliers d’automobilistes sont encore dans l’attente des réparations.
40 % des propriétaires toujours dans l’impasse
Chez Stellantis, plusieurs modèles sont concernés par ces soucis. En effet, vous avez les Citroën C3 et DS 3 fabriqués entre 2009 et 2019 qui font l’objet d’une campagne de rappel. À cette époque, une lettre de Stellantis a été envoyée aux propriétaires concernés leur demandant de ne plus utiliser leur voiture. Le groupe a mis à disposition des véhicules de remplacement tout en prenant en charge les réparations. Cependant, 40 % des propriétaires seraient toujours avec leurs voitures non réparées.
Selon la chaîne d’information en continu BFM TV, 61 000 C3 et DS3 ont déjà subi une intervention afin de résoudre le problème. Oui mais voilà, encore des dizaines de milliers de véhicules sont encore bloqués. Stellantis avance que 91 000 voitures seront prochainement prises en charge.
Des véhicules de prêt mais pas pour tout le monde. De très nombreux propriétaires se sont retrouvés sans véhicules, obligés pour certains d'utiliser le leur avec les dangers qu'ils encourent. Les problèmes ne s’arrêtent pas là pour le groupe automobile. Les propriétaires se sont regroupés en un collectif qui demande maintenant une indemnisation de la part de Stellantis.
Une chose est sûre, nous n’avons pas fini d’entendre parler de cette affaire. Des propriétaires mécontents nous ont confié qu'ils avaient fait appel à un avocat."Citroën a mis en danger la vie d'autrui" a dénoncé un avocat qui a lancé une action collective. L'avocat a déjà intenté une procédure qui est en cours contre Stellantis Citroën pour les problèmes de moteurs PureTech. Selon Christophe Lèguevaques, avocat originaire de Toulouse et inscrit au barreau de Paris, « Citroën sait depuis 2013 que ces airbags Takata sont dangereux et pour autant, il n'a pas informé les clients qui achetaient ces véhicules. Si ce n'est pas une fraude, qu'est-ce que c'est ? On a dissimulé volontairement un élément important, déterminant dans le choix du véhicule ».