Retardés, les travaux sur le site et la fabrication des équipements se poursuivent.
Les travaux sur le site et la fabrication des équipements se poursuivent avec un objectif de mise en œuvre du premier plasma d'hydrogène retardé par rapport à l'année 2025 préalablement annoncée. La révision du planning, intégrant notamment l'évaluation de l'impact de la pandémie de Covid-19, est encore attendue.
Le projet de fusion nucléaire a débuté en 2010 et devrait durer jusqu'à 2025. Si le premier plasma voit le jour à cette date, il faudra tout de même attendre 2035 pour que les réactions de fusion s'y produisent. Les spécialistes prévoient alors une dizaine d'années pour sa montée en puissance. Cela nous amène à 2045.
L'idée de produire de l’électricité grâce à la fusion nucléaire est aussi vieille que l'histoire de l'industrie nucléaire. Tous les pays nucléarisés ont un jour ou l'autre imaginé ce type de réacteur "miraculeux" qui tirerait son énergie du deutérium (de l’hydrogène) et du tritium (une matière moins radioactive que l’uranium). Cela dit à ce jour, aucun projet de recherche n’a montré de résultats concluants malgré les dizaines de milliards d’euros déjà engloutis.
En France, le projet de “Réacteur thermonucléaire expérimental international” (ITER) a déjà coûté 20 milliards d’euros, contre 5 milliards initialement budgétés. Selon le calendrier officiel d’ITER, les premiers essais interviendront vers 2025 et seront suivis, s’ils s’avèrent concluants, de nouveaux essais dans les décennies qui suivent. En somme, pas de projets de fusion nucléaire avant 2050, dans le meilleur des cas. Soit bien trop tard pour faire face à l’urgence climatique. En outre, cette technologie produirait aussi des déchets radioactifs, qu’il faudra gérer pendant des centaines d’années et pour lesquels aucune solution de stockage sûre n’existe ou n’a été budgétée aujourd’hui.
La fusion nucléaire reste un mirage sur papier glacé qui coûte d’ores et déjà des milliards d’euros d’argent public sans aucune garantie de résultat. C’est de l’argent qui n’est pas investi dans les économies d’énergie et le développement de technologies renouvelables qui, à horizon 2050, permettraient de se passer entièrement de nucléaire, de gaz fossile et de charbon.