Après Jean Monnet en 1976 et Helmut Kohl en 1998, il est le troisième grand acteur de la construction européenne distingué.
Homme de conviction, d’une grande cohérence, Jacques Delors, l’ancien président de la Commission européenne, décédé ce mercredi à 98 ans a été un acteur de la construction européenne et de sa dérive néolibérale selon certains politologues.
Marché unique, euro, espace Schengen sans frontières, programme d’échanges d’étudiants Erasmus, élargissement de dix à quinze pays, développement des fonds de cohésion pour la solidarité entre régions du continent : Jacques Delors a été un « artisan infatigable » de l’approfondissement de l’Europe, selon les mots d’Emmanuel Macron.
Retour sur ses premières prises de positions à la Commission européenne après sa nomination. En présence de Helmut Kohl, de François Mitterrand et bien d'autres acteurs de la vie politique européenne de l'époque.
Jacques Delors a eu une carrière politique nationale riche. Il fut conseiller du premier ministre Jacques Chaban-Delmas, puis du présidentiable François Mitterrand. Il fut ministre de l’Économie et des Finances de ce dernier dans le premier gouvernement Mauroy.
Mais la popularité de Delors - le souvenir qu’il laissera aux Français et historiens - sera celle d’un grand européen. De facto, il sera l’architecte de ce que va devenir l’Union européenne. Président de la Commission européenne en 1985 durant une décennie, il mettra en place la PAC, les accords de Schengen…