Le Parlement européen est déterminé à lutter contre les abus sexuels sur les enfants en ligne. Cela implique d’utiliser la technologie pour analyser et supprimer les contenus. Mais comment est-ce compatible avec les règles de protection des données de l’Union européenne ? Dans le contexte d'une augmentation inquiétante du volume de matériel pédopornographique sur Internet, exacerbée par la pandémie, le Parlement a adopté par 537 voix pour, 133 contre et 24 abstentions, une directive destinée à mieux protéger les enfants contre les abus et l’exploitation sexuels lorsqu’ils utilisent des services de courrier électronique, de conversation en ligne et de messagerie. L’accord conclu en avril prévoit donc une dérogation temporaire à l’article 5, paragraphe 1, et à l’article 6, paragraphe 1, de la directive 2002/58/CE, qui protège la confidentialité des communications et des données relatives au trafic. Cette législation restera en vigueur pendant trois ans, à moins que de nouvelles règles permanentes ne soient adoptées d’ici là.
L’auteure du rapport du Parlement, Birgit Sippel, nous en dit plus.