Le racisme, héritage de la la traite transatlantique des esclaves, se perpétue de nos jours.
Combattre le racisme grâce à une éducation transformatrice (en anglais)
L'éducation transformatrice vise à donner les moyens de voir le monde social de manière critique et à travers une optique éthique pour remettre en question et changer le statu quo, afin de mettre fin au racisme et à l'injustice et de construire des sociétés inclusives, fondées sur la dignité et les droits de l'homme pour tous.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé samedi à s’unir contre le racisme à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.
Dans un message pour cette journée, il a rappelé que « l’infamie de l’esclavage a duré plus de 400 ans ». Emmenés de force depuis l’autre côté de l’Atlantique, des millions d’enfants, de femmes et d’hommes d’Afrique ont été arrachés à leur famille et à leur pays d’origine – « leurs communautés déchirées, leur corps transformés en marchandise, leur humanité niée ».
Photo ONU/Devra Berkowitz. Le mémorial sur l'héritage de l'esclavage au siège de l'ONU à New York.
« L’histoire de l’esclavage est une histoire de souffrance et de barbarie dans laquelle l’humain apparaît sous son pire jour. Mais c’est aussi une histoire de courage immense qui montre l’être humain sous son meilleur jour, à commencer par celles et ceux qui, enchaînés, se sont révoltés, ou, abolitionnistes, ont dénoncé ce crime atroce », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a noté que la traite transatlantique des esclaves a des conséquences que nous subissons encore à l’heure actuelle, les inégalités sociales et économiques d’aujourd’hui étant héritées en ligne directe de ces siècles d’exploitation coloniale.
« Et on reconnaît les stéréotypes racistes répandus alors pour justifier l’inhumanité du commerce des esclaves dans la haine suprématiste blanche qui resurgit en ce moment », a-t-il souligné.
Selon lui, il nous incombe à tous et toutes de lutter contre le racisme hérité de l’esclavage, grâce notamment à l’arme puissante de l’éducation.
« En enseignant l’histoire de l’esclavage, nous aidons chacun et chacune à se prémunir contre les instincts les plus vils. En étudiant les postulats et les croyances qui ont permis à cette pratique de prospérer pendant des siècles, nous mettons au grand jour le racisme de notre époque. Et en honorant les victimes de l’esclavage, nous rendons un peu de dignité à celles et ceux qui en ont été si impitoyablement dépouillés », a souligné M. Guterres.
« Aujourd’hui, comme chaque jour, unissons-nous contre le racisme et construisons ensemble un monde dans lequel chacune et chacun, partout, puisse vivre dans la liberté, la dignité et le respect des droits humains », a-t-il conclu.