La BSPPV dénonce deux mineures violées et une, enceinte d'un homme marié et père d'un enfant.
Bernard Tinguiano, commandant de la La Brigade Spéciale de Protection des Personnes Vulnérables apporte des précisions sur les deux affaires de viols : « Pour le premier cas, dans la préfecture de Coyah, il s’agit d’un viol collectif. Ce sont deux jeunes qui ont pris une fille pour partir la violer en brousse, sur les deux présumés, il y a un qui a été interpellé. L’autre cas, les faits se sont passés à Tombolia, le présumé a violé une fille de 12 ans, le viol est très sévère, on a tous les documents aujourd’hui ».
La première victime âgée de 11 ans revient sur les faits : « Les garçons nous ont appelé nous sommes parties, ils nous ont demandé si ont peut garder un secret, on a dit oui. Ils ont fait sortir leurs couteaux, ils nous ont dit d’envoyer de l’argent avec des complets. Moi, j’ai envoyé 100 mille et deux complets, ma copine à envoyé 200 mille, c’est moi qui ai envoyé les objets en premier, parce que c’était derrière ma maison. L’un d’entre eux a pris ma main, il m’a amené derrière une maison, il m’a attaché, il a fermé ma bouche, l’autre est tombé sur moi, quand j’ai crié, l’ami de mon petit frère est venu, il a grimpé, il a vu que l’autre tombait sur moi quand ils étaient entrain d’essayer de s’en fuir, les jeunes du quartier sont venus ils l’ont attrapé ».
La seconde victime quant à elle, affirme que c’est « un voisin qui l’a violé ».
« C’était le jeudi 22 octobre 2020, à 17h, il m’a appelé que de partir vite prendre ses habits pour donner à sa femme, il m’a aussi dit de partir avec mes amies, donc suis partie avec eux. Quand nous sommes arrivés à la porte il nous a demandé d’entrer, ils nous a dit de nous asseoir, il a demandé à mes amies de partir acheté des sacs plastiques. Quand elles sont parties moi je jouais au téléphone, après il m’a demandé je communique avec qui, j’ai dit non je joue avec mon téléphone. Après il m’a touché, je lui ai dit que je n’aime pas ce qu’il fait, il a fermé les portes et les fenêtres. Il m’a attaché le cou avec son pantalon, c’est là que j’ai perdue connaissance. Quand je me suis réveillée, j’ai vu que j’étais nues et le sang coulait sur moi. Je suis sortie de la maison pour appeler ma maman et lui raconter ce qui s’est passé », s’est-elle confiée.
L’un des présumés auteurs, « reconnais les faits » qui lui sont reprochés et demande « pardon à la famille de la fille », quant au second, il réfute les faits et déclare : « Ce n’est pas moi ».
S’agissant du cas de grossesse, la concernée âgée de 16 ans déclare qu’elle était « consentante », et que c’est sa famille qui a porté plainte contre son petit ami qui est un homme âgé de 29 ans, marié et ayant un enfant : « Il (son petit ami) ne m’a pas violé, c’est parce que je suis enceinte, c’est mon petit ami qui m’a enceinté », a-t-elle précisé.
De son côté, le copain de la fille affirme : « Je suis avec ma copine, elle est enceinte, ses parents m’ont envoyé ici. Je ne l’ai pas violé, je suis marié j’ai un enfant ».
Pour Makèmè Konaté Présidente de l’association qui a porté plainte contre tous ces trois présumés violeurs «Le combat que nous menons n’est pas du tout facile, Les violeurs prennent la fuite après l’acte, Pour les mettre aux arrêts il nous faut beaucoup d’efforts. Aujourd’hui nous avons de la chance d’avoir des avocats à nos côtés qui nous aident à poursuivre les dossiers jusqu’à condamnation. Non demandons aux personnes de bonnes volontés de nous aider dans la prise en charge des victimes.»
L’adjudant-chef Tinguiano a profité de l’occasion, pour inviter les parents « à veiller sur les enfants », avant d’annoncer que les présumés auteurs répondront chacun de leurs actes, devant les juridictions.