Au Soudan, ravagé par la guerre civile depuis plus d'un an, le viol est utilisé comme arme de guerre, dénonce Mohamed Lemine, Représentant de l'Agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive (UNFPA) dans ce pays.
Au Soudan, les combats s’intensifient autour de la ville d’El Fasher. Cela fait maintenant presque deux mois que les forces paramilitaires du Général « Hemedti » tentent de prendre la capitale du Darfour Nord, dernière grande ville du Darfour a être toujours aux mains de l’armée. Selon le gouverneur de la province, ce mardi 2 juillet, les Forces de Soutien Rapide (FSR) ont bombardé deux hôpitaux de la ville. La veille, 9 civils sont décédés dans le bombardement d’une mosquée et d’une soupe populaire dans un quartier nord de la ville. Le gouverneur dénonce ces bombardements qui ciblent la population civile. Il y a 2 semaines le conseil de sécurité de l’Onu appelait les troupes du général « Hemedti » a cesser le blocus d’El Fasher.
Dans un entretien avec Reem Abaza d'ONU Info, Mohamed Lemine souligne les efforts de son agence, de l'UNICEF et d'organisations humanitaires partenaires pour assister les femmes victimes de violences sexuelles et de violences basées sur le genre et les aider à recouvrir leur dignité.
À l'issue d'une réunion tenue fin juin à Juba, les évêques soudanais ont exhorté à la paix alors que la guerre civile a provoqué une catastrophe humanitaire, et que le chef des forces armées soudanaises a déclaré ne pas être prêt à négocier avant d'avoir remporté la victoire.
Le général Abdel Fattah al-Burhan, chef des forces armées soudanaises, a résolument fermé la porte au dialogue pour mettre fin à la guerre civile.
«Nous poursuivons cette bataille jusqu'à la victoire, et je répète une fois de plus que nous ne négocierons pas avec un ennemi qui nous attaque et occupe nos terres», a-t-il déclaré alors qu'il rendait visite à ses troupes dans les zones dont son armée s'est emparée autour de la capitale Khartoum. La capitale soudanaise est l'épicentre de violents combats entre l’armée régulière soudanaise et les milices depuis le mois d’avril 2023.
Le bilan humanitaire du conflit est effroyable. Au moins 55 000 personnes ont été forcées à fuir Sinja, la capitale de l’État de Sennar (Sud-est). Selon les Nations unies, au moins 10 millions de Soudanais ont été déplacés depuis le début de la guerre et ils se retrouvent souvent piégés dans les zones que les deux groupes se disputent.