Même avant la crise politique qui sévit au Niger depuis le 26 juillet, le pays sahélien comptait déjà plus de 3 millions de personnes en insécurité alimentaire sévère et plus de 4 millions de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire.
C’est pourquoi, malgré la crise, le Programme alimentaire mondial (PAM) et les autres agences humanitaires de l’ONU s’engagent à poursuivre leurs opérations.
Le pays se trouve toutefois désormais sous sanctions, avec ses frontières et son espace aérien fermés.
Des mesures qui impactent la population ainsi que la capacité des humanitaires de mener à bien leurs activités. Ces derniers demandent des exemptions humanitaires dans l’application des sanctions, à la fois pour laisser passer les cargos de fournitures bloqués aux frontières mais aussi pour orienter les ressources financières suspendues vers des canaux comme les Nations Unies afin que les populations puissent continuer à en bénéficier.
Les précisions de Jean-Noël Gentile, Représentant du PAM au Niger.
(Interview : Jean-Noël Gentile, Représentant du PAM au Niger, propos recueillis par Cristina Silveiro)