La couverture par l'Agence France presse du conflit en cours entre Israël et le Hamas a choqué et choque encore certains journalistes ainsi que la classe politique.
Pour rappel, l'AFP est visée par une polémique qui l’accuse de biais propalestinien au motif qu’elle se refuse à qualifier elle-même le Hamas de mouvement terroriste. L’accusation est suffisamment grave pour qu’elle appelle une clarification.
Lors des questions au gouvernement, l'ancien journaliste, député RN, Philippe Ballard a interpellé Mme Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture.
Question pertinente, surtout que l'AFP est financée par nos nombreux abonnements et aussi par l'Etat.
« On ne laissera personne mettre en cause notre impartialité »: le PDG de l’AFP a répondu à la polémique.
D’abord, cette consigne éditoriale n’est ni spécifique au Hamas ni nouvelle : cela fait plus de vingt ans, depuis les attentats du 11 Septembre, que selon sa charte éditoriale, l’agence ne doit qualifier elle-même de terroriste aucun mouvement, groupe ou individu. La consigne a été appliquée pour al-Qaida, l’IRA, les Farc, et j’en passe. Bien sûr, la consigne a pu ne pas être appliquée çà et là, mais l’AFP produit 4000 dépêches par jour et dans l’ensemble, la règle est bien suivie et comprise au sein de l’agence.
Ensuite, l’AFP n’est pas seule à appliquer cette règle : les deux autres agences mondiales que sont Reuters et Associated Press appliquent la même. Il y a une raison simple à cela : elles font le même métier. Leurs clients sont les médias…