Le « travail » sur la réparation due aux victimes des radiations, à la suite des essais qui ont eu lieu de 1966 à 1996, évoqué dans l'hémicycle par la députée polynésienne Mereana Reid Arbelot.
Adopté par les Nations unies le 7 juillet 2017, le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN) est entré en vigueur le 22 janvier 2021. Mais la France n'a pas adhéré à ce traité. Mme Mereana Reid Arbelot, député de Polynésie Française est revenue sur cette question passée sous silence pendant trop longtemps.
La question est difficile. Et pourtant. Les conséquences des 193 essais nucléaires français réalisés dans le Pacifique est une réalité. Et la députée de la Polynésie était, à travesrs sa question, au cœur du sujet : la réparation due aux victimes, aujourd’hui malades, des radiations, mal prises en charge, et la demande d’une prise en compte des cancers ou pathologies génétiques transgénérationnelles touchant les enfants nés après la fin des campagnes atomiques – les essais ont commencé en 1966 et se sont achevés sous la présidence de Jacques Chirac, en 1996.
Les Oubliés de l’atome, un documentaire réalisé par Suliane Favennec et diffusé sur France 3, a été projeté dans l’enceinte de l’Assemblée, à l’intention des parlementaires, mercredi 25 octobre, à l’initiative de la députée polynésienne Mereana Reid Arbelot, du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR). C’est « un travail qui reprend, explique-t-elle. Un travail d’information sur ce passé mal connu dans l’Hexagone d’abord, et un travail politique ensuite ».
Le groupe GDR va inscrire un débat sur le sujet, fin novembre, dans le cadre de la « semaine de contrôle », qui permet un échange avec un ministre à l’initiative des groupes. Mereana Reid Arbelot entend saisir l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, et « relancer la proposition de loi de Moetai Brotherson », son prédécesseur, élu en mai à la tête du gouvernement indépendantiste de la collectivité française.