La problématique de la gestion de l'eau, à l'approche du carême est récurrente en Martinique. Et la complexité de répartition de la gestion et de la distribution du précieux liquide cause problèmes aux habitants de nombreux habitants, comme ceux de la commune du François.
Un chiffre : 2430. C'est le nombre d'abonnés en moyenne qui ont été privés d'eau , tous les jours en Martinique, en mai 2020.
Un constat et une situation ingérable pour les particuliers ainsi que pour les entreprises locales. Dans l'industrie notamment, mais aussi dans certains services comme la restauration, l'hôtellerie ou les services à la personne, l'eau est indispensable, incontournable. Malheureusement, la ressource n'est pas régulière sur l'île, et son coût augmente. L'office de l'eau (ODE) et la chambre de commerce ont signé il y a deux ans une convention pluriannuelle. Elle devait permettre d'apporter aux professionnels un accompagnement technique et financier pour prévenir ces épisodes de sécheresse et améliorer la qualité de l'eau. Autre objectif, améliorer aussi la gestion des effluents sur tout le territoire. Mais le constat est toujours aussi accablant en 2024, à l'approche du Carême, surtout pour les particuliers.
Dans la commune du François, les habitants sont excédés par les coupures à répétition depuis plusieurs jours. Vendredi 3 mai, le maire a organisé une réunion d'information sur la gestion de l'eau dans sa commune afin de mettre tous les acteurs face à leurs responsabilités devant la population. Tous ces problèmes ainsi que toutes ces coupures sont-ils à mettre au titre de la sécheresse ?
Reportage de la rédaction de Patmedias avec le concours de Joël Bellay.
Invité par le maire, l'avocat George Germany a informé les habitants de procédures permettant de faire prévaloir leurs droits.. Intenter une action judiciaire est une forme de pression souligne l'intervenant. Il invite les habitants à se constituer en collectif et à réunir les documents nécessaires pour assigner en justice les opérateurs concernés sur le fondements de préjudices aux administrés qui restent à prouver.