Des Indépendantistes (en tout cas, qui se déclarent comme tels) venus de plusieurs territoires dits ultramarins, dont la Martinique, ont créé un « Front de Libération des Colonies Françaises ».
De plus en plus ostensible, le soutien de l’Azerbaïdjan pour les mouvements indépendantistes en France s’est encore manifesté. Bakou, la capitale azérie, a accueilli les 17 et 18 juillet le premier « Congrès des mouvements d'indépendance des territoires colonisés par la France » (Sic), informe l’agence de presse officielle azérie Report.
Le Congrès a réuni près de vingt partis politiques et mouvements indépendantistes des territoires d'outre-mer, dont la Corse, la Mélanésie, la Polynésie, les Caraïbes et les Antilles.
Cette initiative, officiellement lancée par l’Union populaire pour la libération de la Guadeloupe, a été largement soutenue par le Groupe d’Initiative de Bakou.
Parmi les invités choyés par le lugubre régime de l'ancienne république soviétique, le mouvement de Martinique « Pèyi A », représentant le pays des mornes et des ravines. Cette mouvance compte deux députés martiniquais, Marcellin Nadeau et Jean-Philippe Nilor.
A noter que le parlementaire du Nord-Caraïbes, incarnant par son mandat la Nation française, s'est déjà rendu à deux reprises, en juillet et novembre 2023, pour un séjour consacré à des conférences, tous frais payés, sur les bords de la mer Caspienne.
La lutte pour la souveraineté des derniers confettis de l'empire tricolore bénéficie d'une légitimité admise par tous quand elle se mène sur le terrain proprement politique.
Dans le contexte présent, surgit néanmoins une question prêtant à controverse: le choix de l'Azerbaïdjan. Erreur de fréquentation? Mauvais aiguillage géopolitique? Ou, à l'inverse, décision totalement judicieuse et parfaitement justifiée. Auquel cas, sur quel plan? Moral ? Idéologique? Stratégique?
Car l'évidence très négative est là. Béante. Il s'agit d'une dictature..... Rétrograde à souhait. Dans la veine stalinienne. Comme si l'on s'attardait sur des photos de propagande sepias.
Une contrée richissime en raison de ressources pétrolières abondantes, alimentant un système de corruption généralisée. Un pays carcéral présidé par un potentat qui déboulonne les rouages de la démocratie, traque méthodiquement tout ce qui ressemble à un semblant de liberté, emprisonne à tour de bras, persécute les opposants politiques, bâillonne la presse.
Un simili-tyran qui agresse militairement l'Arménie voisine. En définitive, on a affaire à un affidé à la botte du gangsta-tsar Vladimir Poutine. La Russie continuant peu ou prou à cornaquer les affaires azerbaïdjanaises.
Capitale bas de gamme pour les droits humains. Lieu mortifère pour qui nourrit l'idéal d'un monde meilleur. Bakou, drôle d'hospice et auspices des plus suspects pour un processus de décolonisation. Faut-il transiger avec l'ordre punitif et sympathiser avec la répression pour favoriser l'émancipation des peuples dominés et exploités? En finir avec la chappe de plomb de l'aliénation? Et à terme affirmer la revendication inébranlable de l'accès à la souveraineté ?
La lutte pour la libération des pays asservis par la France (pour ceux qui y croient fermement) mérite certainement parrainage plus honorable.
Aller chercher la caution du Président-despote Ilham Aliyev relève de la servitude volontaire.
Réciproquement, se rendre en Azerbaïdjan à l'invitation de son dirigeant autocrate sert objectivement ses intérêts dans le champ des relations internationales. Trivialement parlant, cela revient à lui servir la soupe. Depuis que la France a pris fait et cause pour l'Arménie, dans l'agression armée qui lui est infligée par son voisin belliqueux, Bakou voit en Paris un adversaire à contrer sur tous les terrains diplomatiques.
La cause de l'hypothétique indépendance des ultramarins aux leurres emprunte délibérément des chemins parfois très sinueux.
La rédaction de Patmedias vous propose d’écouter le reportage de nos confrères de Polynésie La 1ère qui éclaire sur les raisons pour lesquelles l'Azerbaïdjan s'intéresse à la Polynésie et à la Nouvelle-Calédonie ?
A Bakou, les participants ont signé une « déclaration finale » sur la création du Front international de libération et approuvent sa charte. Dans la déclaration, les signataires condamnent « fermement » les « politiques coloniales racistes et répressives de la France ».
Une bourse d’études a été lancée pour attirer les étudiants ultramarins dans les universités azéries.