Outre Atlantique avec l’élection de D. Trump à la présidence des Etats-Unis.
Au départ, le candidat Trump apparait aux yeux de tous, aux yeux de l’opinion publique, comme un raciste, un financier sans scrupule, un bonimenteur. Quelques mois plus tard, le voilà élu, envers et contre tous, chef d’Etat de la plus grande puissance du monde. La trumpmania s’intensifie alors. En France, malgré cet aversion pour l’homme, tous les politiques, à gauche, comme à droite, s’identifient à Donald le magnifique. Quelle aubaine pour se démarquer de l’establishment et flirter avec les idéaux du peuple, et non pas populistes quand il s’agissait pourtant de parler de Donald.
Il a réussi là où les professionnels de la politique ont échoué, sous le regard bienveillant de médias professionnels qui n’ont rien vus non plus.
La campagne américaine passée, même Obama reconnait en son successeur des qualités, malgré des « inquiétudes » dit-il. Ça c’est pour le politiquement correct. Les politologues diront que c’est l’œuvre de la diplomatie pour calmer les foules. D’ailleurs pour calmer ces mêmes foules, D.Trump adoucie ses positions. A quelle cirque assiste t-on le jour de l’annonce de sa victoire ? Il apparaît entouré de sa famille, avec un discours d’apaisement, lui qui avait argué les foules, les minorités, les religions.
Revenons en France où, à l’approche de la présidentielle 2017, la primaire des républicains bat son plein, avec son plein de paroles, de promesses électorales.
Des mots, rien que des mots.
Les 7 mercenaires candidats se connaissent même s’ils feignent de ne plus se reconnaître.
Les anciens copains d’hier, qui ont à un moment ou un autre travaillé ensemble, main dans la main, au pouvoir, se disputent la première place, plus légitimes, les uns comme les autres. Tous martèlent des propositions (de droite) pour se démarquer de leurs adversaires, tous sont pourtant de la même famille politique.
Juppé, Sarkosy, Fillon, Lemaire, Copé, NKM, c’est blanc bonnet et bonnet blanc.
Mais trop facile d’accuser les médias, les politiques. Il est bon ton de le faire aujourd’hui, en France.
Que dire des électeurs français ? Tous couillons, à l’image de ceux qu’ils dénoncent ?
Non me direz-vous ? Nous sommes plus intelligents aujourd’hui, plus informés ?
Alors comment passer du système établi à l’extrême droite, aussi facilement ?
Pourquoi ne pas donner plus de crédit à ceux qui défendent les droits des travailleurs, contre la puissance du marché ? Est-ce une question de packaging ? Un Trump qui défend les plus démunis, ça passe. Un Mélenchon, c’est moins glamour. Quelle contradiction !
À gauche, ce n’est pas mieux. Ils ont gouverné ensemble. Les Macron, Valls et compagnie se retournent contre Hollande le père pour voler de leurs propres ailes. C’est la politique entend on ici et là. Et prenez cette pilule pour faire passer nos conneries politiques. Merci.
Pourtant, quand le peuple s’exprime, à travers, notamment de pétitions sur le net, ou encore de manifestations comme « les nuits debout », le discrédit s’abat sur sa parole.
« Non, messieurs dames, vous pouvez parler, vous exprimer, mais votez 1 ou 2 ».
Autrement dit votez librement entre nos choix à nous, nos idées à nous, nos conneries à nous.
Trop c’est trop. Le renouveau c’est quoi ? Pas juste un changement de vieux croutons par de petits cons. Le renouveau, c’est la révolution intellectuelle. Pour ceux qui nous gouvernent mais aussi pour nous même. Sinon rien ne changera.
La France, verra ainsi dans son statu quo, le monde avancer sous ses yeux.