Et ce n'est qu'une enveloppe parmi toutes celles allouées par la " diplomatie Quai d'Orsay " à de nombreux pays. Les dessous des transferts de sous. La France est-elle trop généreuse ? Des aides à géométrie variable. A la tête du récipiendaire ?
Des récipiendaires déclarés en grand besoin de développement. Par exemple: la Chine. À peine croyable. Et pourtant oui. Le total de l'aide versée par Paris a des allures de pactole. Représentant des centaines et des centaines de millions d'euros. La France est-elle trop généreuse ? En 2020, notre pays a versé la coquette somme de 140 millions d’euros à la Chine, au titre de l’aide publique au développement (APD). Ce chiffre, certes modeste au regard du montant global de l’assistance française aux pays en voie de développement (3,9 milliards d’euros en 2021, 4,9 milliards d’euros en 2022) place néanmoins le géant asiatique au neuvième rang du classement des principaux bénéficiaires des subsides tricolores, pouvant prendre la forme de dons ou de prêts. Dans le sillage des pays africains (Sénégal, Somalie, Maroc, Côte d’Ivoire, Kenya), et d’un trio composé de l’Inde, la Turquie et l’Île Maurice, la Chine se retrouve mieux lotie que le Burkina Faso et le Cameroun, pourtant nettement plus défavorisés. Une totale incongruité. Et pour cause, la situation de la Chine, “qui occupe la position particulière de récipiendaire et de donneur” d’aides publiques au développement (AFD), n’a pas grand-chose de commun avec les autres bénéficiaires de l’aide française. Au regard de son PIB, le géant asiatique est tout proche du statut de première puissance économique mondiale, loin devant la France. Ce qui ne l’a pas empêché de recevoir 371 millions d’euros d’aide française au développement, sur la période 2018-2020. Pourquoi la Chine a-t-elle droit à ces égards malgré sa position dominante dans les échanges internationaux ? Tout simplement parce que l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), qui regroupe 38 États membres - dont la France - la considère toujours comme un pays en voie de développement, en raison de son PIB par habitant. En 2020, il a atteint 9.608 dollars, selon les données du Fonds monétaire international (FMI), ce qui classe la nation asiatique au 72e rang mondial, loin derrière la France (21e) ou les Etats-Unis (9e). Cet indicateur, largement indexé sur le nombre d’habitants - le PIB par habitant est calculé en divisant le PIB global du pays par la population - est toutefois à prendre avec des pincettes puisqu’il défavorise naturellement la Chine et ses 1,4 milliard d’âmes.
100 millions pour Beyrouth quand les économies des DOM TOM COM POM et CTM sont en déroute.
Doit-on y voir, sinon une provocation, en tout cas un désintérêt fortement prononcé de la France pour les anciens confettis de l'Empire. Pourtant devenus à marche forcée fleurons de la 7ème puissance du monde sur la scène internationale et gages d'une présence effective de bout en bout du globe. Espace maritime oblige.
Question pour tous les champions au pays des mornes et des ravines : Dans le système d'intrégration-assimilation à la française, où est logé l'argent régalien, aussi appelé fric de l'état, pour financer la continuité territoriale et l'équivalence des prix ?
Homogénéiser les conditions de vie des peuples et des populations labellisées bleu-blanc-rouge, raboter les disparités, aligner l'économie et le social d'ici et de là-bas dans les deux sens, en finir avec les vitesses de développement différencié, éradiquer les iniquités. Où sont les fonds pour abolir les écarts d'étiquettes entre la France des océans, des tropiques, des îles, des atolls, des archipels, des territoires dits ultra-marins et la France hexagonale européenne? Au moins pour enclencher un mécanisme de péréquation. Ils avaient dit une seule et même république pour tous...Bonnes pâtes, certains y ont cru...lustucru.
Alors quoi ? Cagnotte ouverte pour le Liban mais Outre-Mers sur le banc de touche ? Deux poids, deux mesures ? Des poids qui ne pèsent pas pareil et des mesures dissymétriques quand on parle budget? Et puis quoi ? Fermez le ban ? C'est ça ?
Robinets ouverts pour l'international et budget peau de chagrin pour les honorables Français que la géographie a placés loin de la centralité parisienne ?
On avait pourtant dit : Dans la devise, il y a égalité....
Question adjacente : Que font en profondeur et que revendiquent à tue-tête les principaux élus décisionnaires des îles et pays réunis sous la bannière des Outre-Mers ? Que ne forment-ils un front uni face au gouvernement ? Que n'entament-ils des actions résolues pour contraindre l'état à réformer toute une série de criantes incohérences ? Beaucoup les trouvent très accomodants avec les impératifs brandis par Paris. Les Martiniquais sont des Français vrais de vrais disent tous les gouvernements. Il faut prendre l'état au mot. Que les promesses ne s'ensuivent pas seulement de mots pour se contenter de cautériser les plaies les plus purulentes. Les maux sont si profonds et si violents qu'ils appellent des bouleversements structurels de large ampleur et de grande envergure.
A force de mesurettes et d'aménagements cosmétiques, le gouvernement joue d'ailleurs contre le camp de la France. Le dilatoire ne peut même plus être transitoire.
Sinon les bons Français à part entière des Outre-Mers vont finir par vraiment comprendre qu'ils sont en fait tenus pour des Français entièrement à part. Les aurait-on berné ? Leur aurait-on menti sur leur degré de citoyenneté ? La Martinique, île aux fleurs trop vite fanées. Préfère-t'on évoquer une réputation plus folklorique d'île aux leurres ? Il n'empêche. Les autochtones de cette latitude caribéenne risquent à plus ou moins longue échéance d'en tirer des conclusions institutionnelles, statutaires, culturelles et identitaires qui ne feront pas plaisir aux cénacles parisiens du pouvoir. Cela s'appelle une prise de conscience idéologique. Laquelle déboucherait inéluctablement sur une crise politique.
L'Amère Patrie doit revoir sa copie. Pas conforme. C'est le jugement sans appel d'une fraction non négligeable des peuples lointains se préoccupant légitimement de leur bonheur à domicile.