Les réseaux sociaux dénoncent une décision qu'aurait prise l'union européenne visant à autoriser l'utilisation d'une poudre d'insecte qui va remplacer la farine dans les biscuits ou le pain sans prévenir les consommateurs. Miam miam.
Cette question est même arrivée jusqu'aux bancs du Sénat.
Le sénateur Les Républicains, Laurent Duplomb, a interpellé le gouvernement : "Monsieur le ministre, comment en sommes-nous arrivés là ? À devoir consommer des grillons de la même famille que les sauterelles ou les criquets alors que la France est le pays de la gastronomie et des terroirs ?"
Parmi les pistes pour diminuer la part de produits carnés dans notre alimentation, les insectes figurent en bonne place : riches en protéines et peu coûteux à produire, ils ont de solides atouts. Certes, ils doivent encore surmonter la réticence des consommateurs occidentaux, peu adeptes de ce genre de mets, et les contraintes réglementaires. Mais les obstacles se lèvent peu à peu.
L’autorisation de mise sur le marché de poudre de grillon domestique accordée par la Commission européenne, le 3 janvier 2023, est la quatrième en deux ans pour ce type de produits (lire l’encadré). Certains sont proposés entiers aux consommateurs. Mais compte tenu de la répulsion des Européens face à ces animaux, les fabricants visent plutôt à l’introduction sous forme de farine, dans les biscuits sucrés ou salés ou les pâtes, par exemple.
Les rares insectes autorisés pour la consommation humaine en Europe le sont au compte-goutte, exclusivement aux fabricants qui en font la demande, via un dossier d’autorisation décrivant précisément le produit : sous quelle forme, quelles teneurs en différents composants, leur innocuité, les risques allergènes, etc.
Actuellement, quatre de ces insectes sont autorisés à la consommation :