La Martinique, la Guadeloupe et la Réunion dans le viseur du Ministère de l'Intérieur. Un appel à candidatures a été lancé pour y déployer des renforts dans le but de prévenir des troubles à l'ordre public, " dans un contexte de contestation des mesures sanitaires " précise le meessage de commandement de le Direction centrale de la sécurité publique.
Ainsi un commissaire divisionnaire de police qui possède une solide expérience en voie publique et maintien de l'ordre, violences urbaines sera dépéché en Outremer. Des policiers issus du corps d'encadrement et d'application (BAC, et Service Général) également.
Depuis le mardi 10 août, la Martinique est donc sous confinement plus strict, dont les modalités sont détaillées sur le site de la préfecture. Entre 5 heures et 19 heures, il est possible de sortir de chez soi, mais seulement dans un rayon d'un kilomètre (jusqu'ici, des restrictions s'appliquaient au-delà de 10 km). Seuls quelques motifs de déplacement seront acceptés pour sortir de ce cercle, et il faudra se munir d'une attestation. Un couvre-feu reste en place entre 19 heures et 5 heures. Les mesures doivent être réétudiées dans deux semaines.
Les commerces non alimentaires vont par ailleurs devoir fermer, à l'exception de certains permettant des achats d'urgence (l'informatique et l'automobile sont citées comme exemples). La préfecture encourage par ailleurs à pratiquer le télétravail le plus largement possible. Enfin, l'accès aux plages, ainsi qu'aux lieux de culture et de loisirs, va être interdit.
Une ambiguïté persiste sur le sort des touristes qui souhaiteraient rester malgré ces conditions difficiles. Lundi, le préfet de Martinique, Stanislas Cazelles, appelait "toutes les personnes en situation de tourisme qui sont vulnérables à quitter le territoire". Mais le site de la préfecture annonce, lui, "la fin des séjours touristiques en cours", sans préciser si cela concerne des personnes vulnérables ou non.
Par ailleurs, l'accueil dans les hôtels esr réservé aux professionnels, dont les soignants envoyés en renfort depuis l'Hexagone, et aux résidents, et "il en sera de même des locations saisonnières", a précisé le préfet, lundi. Pour autant, "ce n'est pas une expulsion du territoire" qui vise les touristes "mais une invitation à le quitter parce qu'ils ne sont pas en sécurité", a précisé Stanislas Cazelles. "Les compagnies aériennes sont prévenues et mobilisées, cela prendra plusieurs jours", a-t-il ajouté.
Le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu se déplacera en Outremer cette semaine. Il sera rejoint jeudi par Olivier Véran.