L'auteur du livre " La France orange mécanique " paru il y a 10 ans avait déjà décrit ce qu'il se passe actuellement dans notre société. Ecrivain, essayiste, spécialiste des questions de sécurité, il a livré chez nos confrères de Cnews, son analyse suite à cet attentat survenu à Paris.
Quelques heures après l’attentat terroriste de Paris, le profil de l’assaillant se précise. Armand Rajabpour-Miyandoab, l’islamiste qui a tué un homme et blessé deux autres personnes lors d’une attaque au couteau près du pont Bir-Hakeim ce samedi 2 décembre était déjà connu de la DGSI. Fiché S pour islamisme radical et « troubles psychiatriques importants », l’individu était en lien avec plusieurs terroristes qui ont déjà perpétré des attentats sur le territoire français.
D’après les informations du Centre d’analyse du terrorisme (CAT) relayées par Le Figaro, l’assaillant avait des contacts avec Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty, professeur tué le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine. Il échangeait également avec Larossi Abballa, le terroriste qui a tué deux policiers à Magnanville en juin 2016.
Il portait le prénom d’Iman
En mars 2018, le CAT avait par ailleurs révélé qu’Armand Rajabpour-Miyandoab était en contact avec Adel Kermiche, l’islamiste qui a égorgé le père Jacques Hamel, 85 ans, à la fin d’une messe à Saint-Étienne-du-Rouvray en 2016. De même, l’individu radicalisé était lié à Maximilien Thibaut, un djihadiste français parti en Syrie, ancienne figure de Forsane Alizza, un groupuscule dissous en 2012 qui prônait le djihad armé et qui souhaitait la mise en place d’un califat en France.
D’origine iranienne et né à Neuilly-sur-Seine en 1997, Armand Rajabpour-Miyandoab avait été condamné à cinq ans de prison en 2016 parce qu’il projetait d’organiser une attaque terroriste à La Défense. D’après un extrait du journal officiel du 22 mars 2002 diffusé sur les réseaux sociaux, Armand portait le nom d’Iman Rajabpour-Miyandoab à sa naissance. Il aurait changé de prénom plus tard. « Sous traitement psychiatrique et neurologique », selon Gérald Darmanin, il avait arrêté de prendre ses médicaments depuis quelques mois. Le Parquet national antiterroriste s’est saisi des faits.