Et de sept. Ce samedi, les syndicats appellent à manifester pour la septième fois contre la réforme des retraites, comptant sur une nouvelle démonstration de force à l’orée d’une semaine décisive. « C’est la dernière ligne droite (…) C’est maintenant que ça va se jouer », a insisté la secrétaire générale ajointe de la CFDT, Marylise Léon, sur France Info.
« Il faut mobiliser, y compris par le blocage », a affirmé sur RMC le secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot, soulignant que « sur les ronds-points, les zones industrielles, les équipes sont là et la mobilisation est massive et déterminée ».
Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié samedi, 63 % des Français approuvent la mobilisation contre la réforme, 54 % soutenant le recours à la grève et au blocage de certains secteurs. De source policière, la participation samedi pourrait atteindre 800.000 à un million de personnes dans les 230 manifestations prévues en France.
70.000 à 100.0000 manifestants sont attendus à Paris, où le cortège s’élancera à 14h00 de la place de la République. Le 11 février, déjà un samedi, 963.000 personnes étaient descendues dans la rue selon le ministère de l’Intérieur, et plus de 2,5 millions selon la CGT.
Le secrétaire général de la CFDT a regretté vendredi le refus du président de la République de rencontrer les syndicats, comme ils lui en avaient fait la demande dans un courrier solennel jeudi. « Triste mépris des travailleurs et de la démocratie sociale », a-t-il tweeté.
« La fin de non-recevoir de Macron au courrier de l’intersyndicale, le fait d’accélérer la procédure de vote au Sénat, ça donne quand même le signe d’une espèce de fuite en avant de ce gouvernement. On pense que ça va plutôt attiser la colère qu’autre chose », a commenté Murielle Guilbert, codéléguée générale de Solidaires, auprès de l’AFP.