Il faut l'entendre pour le croire ! Abdelali Mamoun, imam de la Grande Mosquée de Paris, met en doute ce mardi sur RMC la réalité de l’explosion des actes antisémites en France depuis le 7 octobre, en demandant des "éléments concrets".
Diriez-vous qu’il y a une explosion des actes antisémites en France? C’est la question qu’a posée Apolline de Malherbe ce mardi sur RMC à Abdelali Mamoun, imam de la Grande Mosquée de Paris, qui n'était pas à la marche contre l'antisémitisme dimanche. "Je n’en sais rien", a-t-il répondu, en réclamant des "éléments concrets" sur ces actes antisémites. Selon le ministre de l’Intérieur, depuis le 7 octobre et jusqu’au 10 novembre, il y a eu plus de 1.247 incidents antisémites en France (1.518 selon le dernier bilan de Gérald Darmanin ce mardi matin). Un total de 330 enquêtes ont été ouvertes en France par la justice, et 571 personnes interpellées.
"UNE SUCCESSION DE CRIMES DE GUERRE"
"Le Hamas, ce ne sont pas gens qui ont été parachutés à Gaza, explique Abdelali Mamoun. Ce sont des Gazaouis eux-mêmes, des Palestiniens élus par les Palestiniens. Ils ont été choisis par la population de Gaza pour défendre ses intérêts. Ils ont jugé, bêtement et de manière criminelle, et je condamne fermement les exactions qu’ils ont commises le 7 octobre, que pour pouvoir réveiller l’opinion internationale sur le sort que subit Gaza, il fallait aller tuer… C’est leur réflexion, ils se sont dit que c’était le seul moyen pour réveiller les consciences internationales, et ils ont réussi." Une attaque terroriste du Hamas qui a fait 1.200 morts sur le sol israélien.
"A partir du moment où on terrorise, où on tue des gens, c’est bien sûr du terrorisme, poursuit-il. Mais ce que fait l’armée (israélienne) quand elle bombarde et tue 11.000 personnes, vous appelez ça comment? (…) Dans le droit international, le terme terrorisme n’existe pas. Il y a des crimes de guerre qui ont été d’abord commis par Israël à l’égard du blocus et de la prison à ciel ouvert à Gaza. En contrepartie, le Hamas a commis un crime de guerre contre la population israélienne. Et en contrepartie encore une fois, l’armée israélienne a aussi commis un crime de guerre. C’est une succession de crimes de guerre."