Le chef d’État biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré qu’il se présenterait à nouveau à l’élection présidentielle de son pays en 2025, a rapporté dimanche 25 février dernier, l’agence de presse nationale BelTA. À 69 ans, il dirige la Biélorussie depuis 30 ans et sa première élection en 1994.
Alexandre Loukachenko a encore fait contrôler étroitement les élections législatives et locales qui se sont tenues dimanche 25 février. Pour la première fois en Biélorussie, les rideaux des isoloirs des bureaux de vote ont été retirés et les électeurs n’ont pas eu le droit de prendre des photos de leur bulletin. Aucun représentant de l’OSCE n’a eu le droit d’être présent pour vérifier le bon déroulement de l’élection. Dimanche, Alexandre Loukachenko a accusé l’Occident d’essayer d’utiliser le vote pour « déstabiliser » ce pays de 9,5 millions d’habitants. Depuis l’invasion en Ukraine, le président biélorusse est redevenu l’un des plus proches alliés du président russe Vladimir Poutine.
L’opposition a appelé au boycott de l’élection
Dans une déclaration sur les résultats préliminaires dimanche soir, la Commission électorale centrale a déclaré que 73 % des 6,9 millions d’électeurs biélorusses ont participé à l’élection de 110 députés et 12 514 conseillers locaux. La très grande majorité des candidats se présentant devant les électeurs appartiennent aux quatre partis officiellement enregistrés et qui soutiennent l’action du régime : Belaya Rus, le Parti communiste, le Parti libéral-démocrate et le Parti du travail et de la justice.
Tous les autres partis se sont vus refuser l’autorisation de participer, ce qui a suscité l’appel au boycott de la cheffe de l’opposition biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa. Celle-ci est en exil en Lituanie depuis l’élection présidentielle de 2020, dernier scrutin qui avait vu la dernière grande forte contestation du régime. 35 000 personnes avaient été arrêtées dans les mois suivants.