«Le duel télévisé Bardella-Attal a eu lieu le 23 mai 2024 organisé par le service public. Mais que vient faire le premier ministre en première ligne ? Où est la tête de liste Valérie Hayer pour affronter le président du Rassemblement national (RN), tête de liste de son parti et très large favori des sondages ?
Invité sur cette même chaîne à commenter ce à quoi il venait d'assister, François-Xavier Bellamy tête de liste les Républicains, s'est insurgé contre ce qu'il considère comme une mascarade.
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure s'était insurge samedi, dans un courrier au régulateur de l'audiovisuel Arcom, de l'organisation le 23 mai sur France 2 d'un débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, y voyant un «problème démocratique fondamental» à moins de trois semaines des élections européennes. Le régulateur n’avait pas attendu la réaction du socialiste pour envoyer un courrier à Delphine Ernotte, la patronne de France télévision. En vain semble t-il !
«Si, dans son principe, l'organisation des débats électoraux relève du libre choix éditorial des médias audiovisuels, elle doit avoir pour corollaire une attention soutenue à l'égard de ceux qui s'en trouvent exclus, et ce, d'autant plus à l'approche du scrutin» écrit l’Arcom, qui demande quelles dispositions seront prises pour «garantir aux autres listes de candidats le plein respect d'une présentation et d'un accès équitables à son antenne».
«Un débat organisé pour les élections européennes ne peut se résumer dans notre pays à une confrontation entre la droite et l'extrême droite, excluant de fait toute représentation des formations de gauche», a écrit Olivier Faure dans une lettre au président de l'Arcom, Roch-Olivier Maistre, dont l'AFP a eu copie et qui avait été révélé par Libération.
À l’appui de sa saisine de l'Arcom, Olivier Faure observe que le Premier ministre Gabriel Attal «n'est pas candidat à l'élection européenne, et qu'il se substitue à la tête de liste de Renaissance» Valérie Hayer pour affronter le président du Rassemblement national (RN), tête de liste de son parti et très large favori des sondages.
Dans cette campagne difficile pour la majorité, la priorité affichée était de donner une béquille, lancer une bouée de sauvetage à Valérie Hayer, en très grande difficultés dans les sondages, un mauvais point pour la liste de la majorité relative.