Le rapport de Johnny Hajjar est passé sous les radars de l'actualité. Au final, la proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête sur le coût de la vie dans les départements et régions d'outre-mer a fait l'unanimité devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée Nationale.
La commission des affaires économiques a pour mission de vérifier que les conditions juridiques requises pour la création de cette commission d'enquête étaient réunies. Elle peut aussi se prononcer sur son opportunité.
La proposition sera examinée, non pas en conférence des présidents, mais en séance publique à l'Assemblée Nationale le 9 février prochain, où elle sera mise au vote. Le député martiniquais Johnny Hajjar se dit « déterminée aujourd'hui car la commission d'enquête n'est qu'une première étape. On va aller beaucoup plus loin, nous avons une vision très claire de ce que nous voulons pour les Outre-mer, de facon que l'on puisse avoir une espérance réelle, concrète et opérationnelle dans l'amélioration de nos conditions de vie et de la question du progrès au sens humain et collectif ».
Mais que sortira t-il de cette commission d'enquête si elle voit le jour ? Ce n'est pas la première fois que des rapports sur la vie chère sont portés à la connaissance des différents gouvernements.
Nul débat n’a autant secoué les populations ultramarines ces dernières années que celui de la « vie chère ». Les émeutes en Guyane (2009), aux Antilles (2009), à Mayotte (2011 et 2018) et à la Réunion (2018) témoignent du profond sentiment d’injustice, lié aux écarts de prix persistants par rapport à la métropole, qui habite ces territoires déjà meurtris par le chômage et une relative pauvreté. Certains parlaient même de « pwofitasyon » .