Elles ont été retrouvées à Cape Cod, dans le Massachusetts, prises au piège par le froid et le vent.
En tant qu'ectothermes, ou animaux à sang froid, les tortues d'eau douce ne peuvent pas contrôler leur température corporelle. C'est pourquoi elles se reposent sur des éléments statiques situés hors de l'eau, comme des rochers et des rondins, dans le but de se réchauffer au soleil. « Il faisait beaucoup trop froid, a indiqué un des experts, certaines de ces tortues sont très petites, elles n'ont pas mis longtemps à geler ». Elles se sont alors retrouvées incapables de bouger. Leur métabolisme a finit par lâcher. Certaines des tortues étaient des tortues Ridley de Kemp, les plus menacées du monde.
Les tortues marines sillonnent les océans depuis 100 millions d'années. Mais les activités humaines mettent ces reptiles à rude épreuve.
Dans une étude récente, le nombre de sites de nidification où leur population augmentait était le double de ceux où elle diminuait. Cette année, des scientifiques ont constaté que les populations de tortues protégées par la loi américaine sur les espèces menacées étaient en plein essor. Une tortue verte, rendue à la liberté après 546 jours de traitement pour un traumatisme crânien, a même effectué le plus long voyage connu pour un individu de cette espèce : 8 282 km, du Moyen-Orient aux abords de la Thaïlande, avant qu’on ne perde sa trace.
Les tortues marines semblent plus résistantes que prévu. Bryan Wallace supervise leurs recensements à l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Selon lui, les sept espèces tiennent le choc, au niveau régional autant que mondial.
Ayant pillé les mers, bétonné les côtes et déclenché le réchauffement de la planète, nous pourrions nous demander si nous ne condamnons pas ces animaux. Mais, après des mois d’enquête sur les tortues marines dans de nombreux pays, la vraie question me semble plutôt être celle-ci: comment pourrions-nous aider ces reptiles à véritablement prospérer ?