« Affaires en cours », Focus sur le Deuxième attentat le plus meurtrier commis en France. Celui du 14 juillet sur la promenade des anglais, à Nice. Pour rappel, L’auteur de l’attentat, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un chauffeur livreur tunisien de 31 ans, a été tué par la police le jour de l’attaque.
Le procès en appel de l’attentat de Nice s’est ouvert, il y a un peu plus d'une semaine à Paris. Les deux accusés, Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud, sont les seuls des huit accusés de première instance à avoir fait appel. Ils avaient été condamnés à dix-huit ans de réclusion pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle.
A l’ouverture de l’audience, présidée par le magistrat Christophe Petiteau, les deux hommes se sont contentés de décliner leur identité. « Les victimes attendent principalement que la cour d’appel confirme les condamnations, voire aille au-delà concernant le quantum des peines », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) l’avocate Olivia Chalus-Penochet, qui représente plusieurs parties civiles. Plus de 2 500 personnes se sont constituées parties civiles. Parmi elles, 230 ont prévu de s’exprimer à la barre.
En rendant son verdict, la cour de première instance avait estimé que Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud avaient participé au projet criminel de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, notamment en circulant avec lui à bord de son camion quelques jours avant l’attentat.
Lors des débats, les deux accusés ont toujours clamé leur innocence en affirmant ignorer tout des projets criminels de l’auteur de l’attentat. Leurs avocats comptent plaider l’acquittement.
Avant les faits, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel était plus connu pour des actes de violence, notamment contre son épouse, que pour sa proximité avec la mouvance djihadiste. Son attaque avait été revendiquée, deux jours après les faits, par l’organisation Etat islamique (EI). L’enquête n’a cependant pas permis d’établir de lien direct entre l’attentat et l’EI. Cette revendication « paraît être davantage une revendication de pure opportunité », a conclu l’enquête.