Après l’affaire dite « Pinto » , voici l’affaire « Guérande », enseigne des boulangeries de Samuel Deslandes dans plusieurs communes de la Martinique, notamment aux Trois Ilets et à Ducos. Il ne vous a pas échappé que la commune des Trois-Ilets théâtre à date, d’une explosive actualité qui met en exergue le conflit entre les habitants du Hameau de la Pagerie et Hervé Pinto, revient sur le devant de la scène social à travers la boulangerie-pâtisserie Guérande.
La commune des Trois-Ilets, encore et toujours ! Serait-ce une coïncidence ?
Pour mieux comprendre, début mai 2024, d'anciens employés de la boulangerie-pâtisserie la Guérande aux Trois-Îlets ont manifesté leur colère et réclamé la fermeture de l'établissement ou au moins le départ du propriétaire. Motif, Samuel Deslandes est jugé « raciste et agressif » envers son personnel. Sur les réseaux sociaux, ces anciens employés témoignent des conditions de travail dans lesquelles ils évoluaient. Pressions répétées du patron ainsi que de son épouse, propos racistes, menaces, harcèlement. Tout cela sur fond d’hygiène plus que condamnable. Les employés parlent de cafards en nombre à l’endroit même où ils préparent des sandwiches à vendre au public.
Ce sont là deux concepts différents mais interconnectés. L'idéologie se réfère à un système de croyances, d'idées et de valeurs qui guident les actions et les décisions d'un individu ou d'un groupe. Cela peut parfois conduire à une déformation de la réalité pour correspondre à ces croyances. Dans cette affaire, la presse locale se fait l’écho de déclarations et témoignages provenant de réseaux sociaux, comme celui du jeune Vaiiti Faré (17 ans), en Martinique depuis 5 années. Il a rapporté au quotidien France Antilles une altercation avec son patron sur fonds de « propos racistes, une mauvaise hygiène des locaux et une pression constante sur les salariés ». Des amis du jeune homme, lui aurait conseillé de se rapprocher d'Oliver Berisson, du mouvement Mouvement Politique Spirituel (MUN). Cela fait plusieurs années que cela dure. Où sont les preuves de telles accusations ? A l’heure des smartphones et des selfies rapides en tout genre, aucune photo ou vidéo n’a circulé pour montrer les murs de cafards dénoncés, dans les cuisines, ou enregistrer même à son insu l’attitude « raciste » du patron et ainsi conforter la véracité des mots et des maux.
©patmedias.fr
Le militant du MUN affirme : « Nous dénoncerons l'hygiène par la même occasion et, nous demanderons un contrôle sanitaire car voilà 4 ans qu'il y a des signalements et que rien ne bouge. Nous avons même en notre possession des captures d'écran de témoignages de clients qui se plaignent aussi bien de la qualité des produits que de l'accueil ».
Chiche pourrait-on dire. Pourquoi ne pas les apporter au-devant les tribunaux ? Quelques individus qui brandissent l'éternel racisme, des tags « Fwansè Dewo » (Français dehors) sur les giratoires, l'utilisation du thème nauséabond de génocide par substitution, de grand remplacement se développent en revanche, mettant ainsi une cible dans le dos d'un chef d'entreprise.
La vérité est la conformité d'une affirmation à la réalité ou aux faits. Elle est objective et ne dépend pas des croyances ou des opinions personnelles. Même s’il y a de nombreux témoignages affirmant la même chose. Le complot existe aussi dans certaines histoires il faut l’avoir à l’esprit. L'idéologie peut parfois influencer la perception de la vérité, en la déformant ou en la manipulant pour correspondre à ses propres intérêts. Il est donc important de distinguer entre l'idéologie et la vérité, et de chercher à comprendre la réalité telle qu'elle est, indépendamment des croyances et des opinions.
La racialisation des mouvements sociaux aux Antilles fait référence à la manière dont les mouvements sociaux dans cette région sont influencés par les identités raciales et les relations de pouvoir qui existent historiquement. Les Antilles ont une histoire complexe de colonialisme, d'esclavage et de lutte pour l'émancipation, ce qui a façonné les relations entre les différentes communautés raciales de la région.
Par exemple, les mouvements sociaux en faveur des droits des Afro-Antillais peuvent mettre en lumière les injustices et les discriminations subies par cette communauté en raison de leur histoire d'esclavage et de marginalisation. De même, les mouvements en faveur des peuples autochtones des Antilles peuvent viser à revendiquer leurs droits historiques et culturels face à la colonisation et la marginalisation.
Malheureusement, et très souvent, la racialisation des conflits en Martinique éloigne l’opinion du fond des problèmes rencontrés par les individus quelque soit le secteur, économique, politique, social, sociétal, environnemental ou encore juridique.
La racialisation des mouvements sociaux aux Antilles peut créer des tensions et des divisions, mais elle peut aussi être un moyen de sensibiliser aux inégalités et de promouvoir la solidarité entre les différentes communautés de la région. Il est important de reconnaître ces dynamiques raciales pour mieux comprendre les enjeux des mouvements sociaux aux Antilles et travailler vers une société plus équitable et inclusive.
Notons enfin que Samuel Deslandes est enfin sorti du silence. Dans un communiqué, les propriétaires des établissements Guérande réfutent avoir tenu des propos racistes et estiment que l'affaire tient de la manipulation puisqu'elle est une tentative de déstabilisation "orchestrée par d'anciens salariés et instrumentalisée politiquement".
Ils estiment par ailleurs que la polémique porte atteinte à la bonne marche et à la réputation de l'entreprise et n'excluent pas d'instruire l'affaire en justice pour « diffamations, injures, menaces, actes de harcèlement ou toutes autres infractions qui pourraient être commises à leur encontre ».