Qui en veut à La voix du Caillou ? Deux journalistes du quotidien calédonien ont fait l'objet d'intimidations et d'attaques sur les réseaux vimeociaux pour l'une. De menaces et de car-jacking pour l'autre.
Après la disparition de l’historique journal « Les Nouvelles calédoniennes », un nouveau quotidien a vu le jour, il y a moins d'un an en Nouvelle-Calédonie, « La voix du Caillou ». Le journal se veut « un titre de presse quotidienne régionale classique, généraliste, ouvert au plus grand nombre », assure son fondateur Yann Millin.
Sans doute le baptême du feu pour la nouvelle rédaction du journal. Avec une connaissance précise du terrain pour beaucoup, les journalistes de la Voix du Caillou n'ont eu de cesse d'aller au front pour couvrir la très violente crise en Nouvelle Calédonie. Le quartier de Rivière Salée à Nouméa, dernière zone à échapper au contrôle des autorités, a été repris au cours d’une opération menée par le RAID, le GIGN et les forces de l’ordre, ont fait savoir les autorités françaises. Un bilan de 7 morts a été affiché et repris par l'ensemble de la presse hexagonale. Mais qu'en est-il réellement ? Nous avons été alerté de menaces à l'encontre des journalistes de la Voix du Caillou, remettant en cause le principe même de la liberté de la presse. La rédaction de Patmedias ne pouvait rester insensible à ces attaques et intimidations répétées. Yann Millin, Directeur du journal répond à nos questions. L'occasion également d'avoir l'éclairage d'un fin connaisseur des réalités de la Nouvelle Calédonie.
Le blocage inédit du réseau social TikTok a été levé mercredi en Nouvelle-Calédonie, a indiqué le haut-commissariat de la République dans un communiqué, précisant toutefois que le couvre-feu reste en vigueur de 18H00 à 06H00 du matin. Les touristes continuent de repartir au compte-gouttes, après deux semaines de violences qui ont fait sept morts et obligé la France à déployer 3.500 policiers et gendarmes.
"La situation en Nouvelle-Calédonie reste tendue", a estimé le Premier ministre Gabriel Attal mercredi après-midi devant les députés. "Un rien, une étincelle peut suffire à ce que les violences reprennent plus fort", a-t-il prévenu.
Le parquet de Nouméa a annoncé l'ouverture d'une enquête pour violences visant trois policiers municipaux de la ville, mis en cause par une vidéo, très partagée sur les réseaux sociaux, où l'on voit l'un des agents asséner "un violent coup de pied à la tête d'une personne, en position assise sur le sol, venant d'être interpellée".
Les premières investigations permettent de situer les faits dans la nuit de samedi à dimanche après "l'interpellation de plusieurs auteurs présumés d'une tentative de vol", selon le procureur Yves Dupas.
«La situation en Nouvelle-Calédonie, notamment dans l’agglomération de Nouméa, reste très difficile mais s’améliore, depuis plusieurs jours, sur le plan de la sécurité, où une grande opération de police et de gendarmerie s’est tenue vendredi avec succès, dans le quartier de Rivière-Salée » , écrit, dans un communiqué diffusé ce dimanche soir, la ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux. Le couvre-feu est prolongé jusqu’au lundi 10 juin.