Viva Technology (VIVATECH) est l’un des plus grands salons des technologies et de l’innovation au monde. Le rendez-vous cette année, c'était du 22 au 25 mai dernier Portes de Versailles.
Au total, plus de 13 500 start-up ont pu exposer à la Porte de Versailles, tandis que « plus de 120 pays ont été représentés, avec une quarantaine de pavillons nationaux », dont ceux du Japon, pays « invité d’honneur », rappellent les organisateurs.
Mais les chiffres ne sont pas le seul baromètre du succès d’un tel événement, qui a pu rassembler autour de débats et autres tables rondes des speakers de premier plan, dont John Kerry, ancien secrétaire d’État américain et ex-émissaire pour le climat du président Joe Biden, Linda Yaccarino, directrice générale de X, son patron Elon Musk, qui est intervenu à distance, ou Éric Schmidt, ancien patron de Google.
Sans parler des stars de l’intelligence artificielle comme Yann Le Cun (Meta) encore Arthur Mensch, patron et cofondateur de la pépite française Mistral AI. Une cinquantaine d’exclusivités ont également été présentées, notamment dans la green tech et la mobilité, dont le cybertruck de Tesla, qui a fait sa première apparition en France.
Et c'est parmi ce gratin du digital, du numérique et des nouvelles technologies que c'est hissé le pavillon des meilleurs start-up de l'Outre-mer. Occasion unique pour ces entreprises de découvrir les dernières innovations dans tous les domaines de la technologie, de rencontrer des experts, et surtout de créer des opportunités de business.
Interrogée sur cette technologie, la Commission de l’IA a rendu ce mercredi 13 mars, à Emmanuel Macron, un rapport à la tonalité « optimiste et positive, même si l’on sait qu’il y a des risques », assume Anne Bouverot. La présidente du conseil d’administration de l’Ecole normale supérieure a coprésidé, avec l’économiste Philippe Aghion, les travaux d’une quinzaine d’experts mandatés en septembre 2023 par Matignon.
Remise en lumière depuis le lancement de ChatGPT fin 2022, l’IA y est présentée comme une « révolution technologique incontournable », comparable à l’électricité ou à l’automobile. Si la France la ratait, « nous pourrions non seulement manquer l’économie de l’IA, ce qui conduirait à une captation croissante par d’autres de notre valeur économique, mais aussi voir l’affaiblissement des autres secteurs d’activité », mettent en garde les auteurs, pointant un risque de « déclassement économique ». « Si on ne fait rien, on risque de regarder les trains passer », résume Mme Bouverot, en référence aux vagues d’innovations numériques passées, dominées par des entreprises américaines.