30 mois de prison, dont 20 fermes, requis contre Hervé Pinto devant la Cour d'appel de Fort-de-France le 13 juin dernier.
Pour rappel, Hervé Pinto avait été condamné le 25 avril 2024 à 15 mois de prison, avec sursis probatoire de 3 ans. Il avait, en outre, été condamné à indemniser les habitants du quartier Clouette.. Le sursis probatoire est un mode de personnalisation de la peine. Lorsqu'il prononce une peine d'emprisonnement, le juge peut décider qu'il sera sursis à son exécution sous réserve que le condamné respecte durant un certain temps (délai d'épreuve) un certain nombre d'obligations qu'il fixe. Monsieur Pinto était poursuivi pour des faits de harcèlement moral, à l'encontre des habitants du Hameau de la Pagerie, quartier dit Clouette. Poursuivi également pour port illégitime d'arme et menaces. Hervé Pinto avait fait appel de cette décision. C'est son droit . Mais il est s'est placé ensuite hors la loi. En effet, revendiquant depuis plus de vingt ans les terres de Félix Grat son arrière grand-père, le martiniquais n'a pas respecté les décisions de justice, décidant de créer ainsi ouvertement un bras de fer avec ce qu'il qualifie de « justice coloniale ». Poursuivant sur le terrain, menaces, intimidations et provocations. Jeudi dernier, c'était la provocation de trop. Le condamné ne s'est pas présenté au procès. Son avocat, Maître Monotuka a tenté le report, en vain. Le procès s'est donc déroulé sans eux.
Les habitants du Hameau de la Pagerie, eux sont dans l'attente du délibéré du 11 juillet. Ils suivent attentivement ces procès. Ecoutez.
Selon un proverbe français « les absents ont toujours tort ». L’absence de Hervé Pinto devant la Cour d'appel semble avoir pesé dans la balance,
Dans un communiqué « Le SDGF-FO s'insurge et précise que les convocations et avis ont été faits en temps et en heure conformément au Code de Procédure Pénale. Cet argument inexact ne reflète en rien le dévouement du greffe. Plus que dévoués au service public, nous donnons le meilleur, même notre santé pour certains, pour faire fonctionner l’institution judiciaire et éviter son effondrement ».
Le syndicat tient à rappeler que « les métiers du greffe sont essentiels au fonctionnement quotidien de la justice, même s'il s'effectue dans des conditions de travail difficiles et de manque d’effectifs ».
L'avocate générale a également indiqué avoir personnellement informé l'avocat de monsieur Pinto, Maître Monotuka par mail.
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